Il existe un point critique, un « moment où une série de petits changements ou incidents prend assez d’ampleur pour entraîner un changement plus grand, plus important ». Cette affirmation reprend l’idée que les organes gouvernementaux officiels devraient recommander de consommer des microbes vivants par le biais d’aliments fermentés. Il y a déjà des millénaires, ceux-ci constituaient l’une des plus vieilles tentatives de l’humanité de conserver la nourriture.
Quel est le nec plus ultra aujourd’hui, en matière de recommandations nutritionnelles ?
Malgré de fortes disparités de représentation visuelle, les recommandations nutritionnelles sont plutôt homogènes à l’échelle mondiale quand il s’agit de traduire les besoins nutritionnels en aliments et en groupes alimentaires nécessaires pour constituer une alimentation équilibrée. Ces recommandations varient en fonction des différences culturelles, ainsi qu’en fonction de considérations de sécurité alimentaire. Pourtant, ces modèles n’incluent pas systématiquement les aliments fermentés. La nourriture et les boissons fermentées subissent une fermentation lactique par des bactéries naturelles ou de la levure produisant de l’acide lactique. Parmi les plus populaires, citons : le yaourt, le fromage, le soja, les haricots, le poisson, la viande, les choux et la choucroute. Les auteurs de l’étude ont évalué les recommandations nutritionnelles de différents pays, étudié leur valeur traditionnelle et culturelle et déterminé leur représentation dans les modèles.
Les aliments fermentés auraient des bienfaits sur la santé
Dans leur analyse, les chercheurs se sont concentrés sur le rôle d’un aliment fermenté courant, le yaourt, et ont ainsi découvert qu’une série de pays incluaient celui-ci (en tant que produit laitier) dans leurs recommandations alimentaires. C’est le cas de la Suisse, des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de l’Australie, du Japon, de la Suède et du Portugal. Même si les aliments fermentés et les probiotiques font partie de l’alimentation humaine mondiale depuis longtemps et peuvent avoir certains effets bénéfiques sur la santé, leur place en tant que catégorie dans les guides alimentaires nationaux n’est pas encore acquise. Cela pourrait s’expliquer par le système législatif et par le fait que les bienfaits santé des aliments fermentés n’ont pas fait l’objet d’une véritable communication à grande échelle. Pourtant, ils seraient une panacée pour les intestins ; ils améliorent non seulement la santé digestive, mais contribueraient également à lutter contre les allergies, la perte de poids ou le diabète de type 2. Bell et al. concluent donc que les aliments fermentés traditionnels et enrichis devraient constituer une priorité quotidienne de la plupart des campagnes nutritionnelles nationales.
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