Les jeunes gens à risque d’obésité peuvent envisager un avenir plus sain s’ils consomment du yaourt tous les jours. C’est ce que suggère cet article. En effet, un yaourt quotidien peut contribuer à améliorer leurs taux d’insuline – l’hormone qui contrôle le sucre sanguin – ainsi que la réponse du corps à l’insuline, selon les auteurs.
La vague croissante d’obésité parmi les enfants et jeunes adultes est alarmante compte tenu des problèmes de santé qui lui sont associés – dont le diabète et même une mort prématurée. Aider les jeunes à maintenir un poids corporel d’équilibre est un objectif « logique » – mais comment y parvenir au mieux ?
La génétique, la sédentarité et certains choix alimentaires contribuent à l’obésité parmi les enfants et les jeunes adultes. Par ailleurs, le yaourt a été identifié comme marqueur d’une alimentation et d’un mode de vie favorable à la santé chez l’adulte. Les auteurs de cet article ont voulu déterminer si les jeunes qui consomment du yaourt sont en meilleure santé et moins enclins au surpoids/à l’obésité que ceux qui n’en consomment pas et si les bénéfices potentiels éventuels sont plus importants chez ceux qui ont un antécédent familial d’obésité.
Les auteurs ont examiné les données de 198 enfants et jeunes adultes ayant pris part à une étude canadienne. Les participants ont été répartis en deux groupes selon qu’ils avaient ou non un parent obèse. Les jeunes gens avec un parent obèse étaient plus enclins à être eux-mêmes en surpoids que ceux dont les parents avaient un poids d’équilibre.
« … les enfants avec un parent obèse sont plus enclins à avoir un problème de poids à l’âge adulte. » – Panahi et al, 2019.
Les produits laitiers aident-ils à contrôler le poids corporel ?
Les études conduites chez des enfants et des adultes ont montré que les personnes qui consomment plus de lait et de produits laitiers sont moins enclins au surpoids. La plupart de ces études ont examiné la consommation globale de produits laitiers. Que pourrions-nous découvrir si nous examinions séparément chaque produit laitier, comme le yaourt ?
Cette étude a trouvé que la consommation de yaourt n’était pas liée au surpoids/à l’obésité chez les enfants et les jeunes adultes.
La consommation de yaourt peut être bénéfique sur les taux d’insuline chez les jeunes gens à risque d’obésité
Un diabète se développe si le pancréas ne produit pas la bonne quantité d’insuline ou si la réponse du corps à l’insuline est inadéquate.
Dans cette étude, les taux sanguins d’insuline et une mesure de la réponse du corps à l’insuline ont suggéré que les jeunes gens ayant un parent obèse contrôlaient leur sucre sanguin moins efficacement que les jeunes dont les parents avaient un poids normal. Ils avaient également une pression sanguine plus élevée.
Selon les auteurs, la consommation d’au moins un yaourt par jour peut avoir un effet bénéfique sur l’insuline chez les jeunes gens à risque d’obésité. Les consommateurs de yaourt ayant un parent obèse avaient des taux d’insuline et une réponse à l’insuline similaires à ceux des jeunes gens dont les parents avaient un poids normal, quelle que soit leur consommation de yaourt.
D’autres études sont nécessaires pour expliquer comment le yaourt pourrait avoir des effets bénéfiques sur l’insuline chez les jeunes gens à risque d’obésité.
L’obésité découle-t-elle de nos gènes ?
Bien que de nombreux gènes aient été reliés à l’obésité infantile, cette étude n’a pas examiné les différences génétiques. Cela signifie qu’elle ne peut pas expliquer l’association entre le surpoids/l’obésité du parent et de l’enfant. Les gènes pourraient être au moins en partie responsables, mais des facteurs parentaux et environnementaux pourraient également être impliqués, selon les auteurs. Nous ne devrions peut-être pas être surpris si les habitudes alimentaires et le mode de vie des parents influencent leurs enfants.
« Ces résultats suggèrent que bien que la génétique soit impliquée dans le risque d’obésité et dans la résistance à l’insuline, la consommation de yaourt peut contribuer à diminuer les effets de la susceptibilité génétique sur les variables glycémiques. » – Panahi et al, 2019.