16 Oct 2023
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Questions Réponses FAQ sur le yaourt

Le yaourt : des bénéfices sur la santé ?

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Une alimentation équilibrée est importante pour être en bonne santé et dépend largement d’apports nutritionnels et alimentaires appropriés. Certains aliments, comme le yaourt, sont scientifiquement reconnus comme étant bénéfiques pour notre santé.

Le yaourt est un aliment riche en nutriments

De par sa composition, le yaourt est un aliment nutritionnellement dense. Il contient à la fois des micronutriments – vitamines et minéraux – et des macronutriments, notamment des protéines et des acides gras (1). En ce qui concerne la teneur en protéines, le yaourt fournit des protéines de haute qualité, comprenant tous les acides aminés essentiels dans les proportions nécessaires à la synthèse des protéines. De plus, il est prouvé qu’elles sont plus digestes que les protéines du lait standard (2), probablement parce que le processus de fermentation de la fabrication du yaourt commence à les décomposer en unités plus petites.

Le yaourt est une source bien connue de calcium, mais il fournit également de plus petites quantités de nombreux autres micronutriments, dont le potassium, le zinc, le phosphore, le magnésium, la vitamine A, la riboflavine, la vitamine B5 et la vitamine B12 (3).

La consommation de yaourt est associée à une réduction du risque de diabète de type 2

Le diabète de type 2 (DT2) se caractérise par un taux de glucose sanguin ou glycémie anormalement élevé. Lorsque la glycémie dépasse de façon chronique un seuil défini avec précision, le risque de développer des effets indésirables à long terme est accru.

Aujourd’hui, des données provenant d’études de cohortes indiquent qu’il pourrait y avoir une association bénéfique entre la consommation de yaourt et la prévention du DT2 (4,5,6,7) :

  • Le yaourt est un aliment à faible indice glycémique (en moyenne environ 41 pour un yaourt nature non sucré, contre 100 pour le glucose pur), ce qui suggère qu’il ne provoque pas de pic important de la glycémie après un repas.
  • Les consommateurs de yaourt sont moins susceptibles d’avoir un mode de vie déséquilibré qui peut etre associé à un risque de développement du DT2.
  • Les bactéries vivantes contenues dans le yaourt peuvent contribuer à l’équilibre du microbiote intestinal, ce qui pourrait contribuer à réduire l’inflammation liée au DT2.
  • Il a été démontré que le risque de DT2 diminue de 7 % pour chaque augmentation de 10 μg de vitamine K2 alimentaire, et un yaourt entier contient jusqu’à 28 μg de vitamine K2 par portion de 100 g.

La consommation de yaourts contribue à préserver la santé cardiovasculaire

Une alimentation équilibrée est l’un des moyens les plus importants de prévenir les maladies cardio-vasculaires (MCV). Les yaourts, avec l’apport de différents composés bioactifs et de nutriments, ont été associés à une réduction du risque de MCV. Il a également été constaté à plusieurs reprises que la consommation de yaourt était associée à une réduction du risque d’hypertension artérielle (8).

La consommation de yaourt soutient la santé cardiovasculaire. L’association entre sa consommation et la réduction du risque de MCV pourrait être due aux propriétés protectrices de certains composants du yaourt (9,10,11) :

  • Les micronutriments (calcium, potassium, magnésium) ont été associés à une réduction du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC).
  • Une inflammation de faible intensité est à la base de la pathologie des MCV, et certains acides gras saturés présents dans les produits laitiers (par exemple l’acide laurique) peuvent avoir des effets anti-inflammatoires.
  • Les produits laitiers fermentés tels que le fromage, le yaourt ou les laits fermentés probiotiques ont un potentiel antioxydant élevé, c’est-à-dire la capacité de combattre les dommages oxydatifs (12) et pourraient jouer un rôle dans le vieillissement sain et actif (13). Le processus de fermentation influence la composition des matières grasses du lait. Par conséquent, il augmente la concentration d’acide linoléique conjugué qui, selon les données disponibles, pourrait avoir plusieurs effets bénéfiques anti-athérosclérotiques, notamment des modifications de la masse grasse, du profil lipidique et de la pression artérielle (14).

La consommation de yaourt peut contribuer à la solidité et à la santé des os

Le yaourt, est en effet recommandé dans de nombreuses directives diététiques en raison de sa teneur en nutriments jugés essentiels pour la santé osseuse. Non seulement il est riche en nutriments essentiels à la santé des os, notamment en calcium, mais le yaourt contient également des protéines (15).

La consommation régulière de yaourts est associée à une croissance osseuse saine pendant l’enfance et l’adolescence grâce à sa forte teneur en calcium.

La consommation de yaourt pourrait réduire le risque d’ostéoporose et de fractures de la hanche chez les personnes âgées (> 60 ans). La modélisation statistique liant consommation de yaourt et santé osseuse a effectivement prédit que chaque augmentation d’une portion par semaine de la consommation de yaourt était associée à une diminution de 39 % du risque d’ostéoporose chez les femmes et de 52 % chez les hommes (16).

Ainsi, encourager les gens à manger plus souvent du yaourt pourrait être une stratégie de santé publique précieuse afin d’assurer une croissance saine mais aussi afin d’éviter l’ostéoporose (16).


Pour plus d’informations :

References :
(1) YINI Digest, 2014. What added value does yogurt bring to dairy protein?
(2) Adolfsson O, Meydani SN, Russell RM. Yogurt and gut function. Am J Clin Nutr 2004;80(2):245-56.
(3) Williams EB, Hooper B, Spiro A, et al. The contribution of yogurt to nutrient intakes across the life course. Nutrition Bulletin 2015;40:9–32.
(4) Marette A, Picard-Deland E. Yogurt consumption and impact on health: focus on children and cardiometabolic risk. Am J Clin Nutr 2014;99:1243S–7S.
(5) Chen M, Sun Q, Giovannucci E, et al. Dairy consumption and risk of type 2 diabetes: 3 cohorts of US adults and an updated meta-analysis. BMC Med 2014;12:215.
(6) Aune D, Norat T, Romundstad P, et al. Dairy products and the risk of type 2 diabetes: a systematic review and doseresponse meta-analysis of cohort studies. Am J Clin Nutr 2013;98:1066–83.
(7) Gijsbers L, Ding EL, Malik VS, et al. Consumption of dairy foods and diabetes incidence: a dose-response metaanalysis of observational studies. Am J Clin Nutr 2016;103:1111–24.
(8) Wang H, Troy LM, Rogers GT, et al. Longitudinal association between dairy consumption and changes of body weight and waist circumference: the Framingham Heart Study. Int J Obes (Lond) 2014;38:299–305.
(9) Givens DI. Saturated fats, dairy foods and health: a curious paradox? Nutrition Bulletin 2017;42:274–82.
(10)  Guo J, Astrup A, Lovegrove JA, et al. Milk and dairy consumption and risk of cardiovascular diseases and all-cause mortality: dose-response meta-analysis of prospective cohort studies. Eur J Epidemiol 2017;32:269–87.
(11) Lordan R, Tsoupras A, Mitra B, et al. Dairy fats and cardiovascular disease: do we really need to be concerned? Foods 2018;7:29.
(12) Fardet A, Rock E. In vitro and in vivo antioxidant potential of milks, yoghurts, fermented milks and cheeses: a narrative review of evidence. Nutr Res Rev 2017; Oct 2:1–19.
(13) El-Abbadi NH, Dao MC, Meydani SN. Yogurt: role in healthy and active aging. Am J Clin Nutr 2014;99(5 Suppl):1263S–70S.
(14) Fernandez MA, Panahi S, Daniel N, et al. Yogurt and cardiometabolic diseases: a critical review of potential mechanisms. Adv Nutr 2017;8(6):812-829.
(15) Rozenberg S, Body JJ, Bruyère O, et al. Effects of dairy products consumption on health: Benefits and beliefs – a commentary from the Belgian Bone Club and the European Society for Clinical and Economic Aspects of Osteoporosis, Osteoarthritis and Musculoskeletal Diseases. Calcif Tissue Int 2016;98:1–17.
(16) Laird E, Molloy AM, McNulty H, et al. Greater yogurt consumption is associated with increased bone mineral density and physical function in older adults. Osteoporos Int 2017;28:2409–19.